Fleuron de l’exposition de la collection des princes de Liechtenstein tenue dans l’hôtel de Caumont, à Aix-en-Provence, La Venus de Cranach a été saisie le mardi 1er marspar la juge financière, Aude Buresi, pour expertise afin de déterminer s’il s’agit d’un original ou d’un faux.
Le doute plane sur l’authenticité de La Vénus de Cranach
La Vénus de Cranach est l’œuvre clé de la collection de la famille Liechtenstein prêtée pour une exposition à l’hôtel de Caumont à Aix-en-Provence. La juge d’instruction parisienne a décidé d’en effectuer la saisie suite à une enquête judiciaire ouverte en 2015, après une plainte anonyme semant le doute sur son authenticité, a affirmé l’avocat du prince de Liechtenstein, qui ajoute que « le tableau a été acquis en 2013 auprès d’une galerie britannique connue et a été authentifié par des experts reconnus, spécialistes de l’œuvre de Cranach« .
L’avocat déplore surtout la façon dont les autorités ont procédé à la saisie du tableau, malgré « les relations étroites et anciennes » que les collections princières entretiennent avec les institutions culturelles françaises. La collection Liechtenstein s’est portée partie civile dans ce dossier.
Une huile sur bois datant de 1531
La Vénus de Cranach, ce panneau faisant 40 cm sur 25, est une huile sur bois peinte en 1531 par Lucas Cranach. Ce dernier reprend dans La Vénus un sujet très classique de la Renaissance et en fait une œuvre caractérisée par son érotisme ambigu. Représentée dévêtue, dans le respect de la tradition, «La Vénus» est une jeune fille au corps fin et élancé, au regard coquin et portant un collier telle une courtisane.
C’est la première fois en France que la collection des princes du Liechtenstein expose une partie de ses chefs d’œuvre. L’exposition présente une quarantaine de peintures et aquarelles, du XVIe au XIXe siècle,sélectionnées dans une collection débutée en l’an 1650.