Etre atteint de synesthésie c’est se voir offrir la capacité par notre cerveau d’observer des taches colorées évoluer de manière spatiale en écoutant de la musique. En quelque sorte, cela revient à dire que les personnes souffrant de cette pathologie ont l’opportunité de mettre en couleurs la bande son qu’elles entendent. Une jolie manière de coupler deux formes d’art, le pictural et le musical et de permettre à tout un chacun d’observer la musique retranscrite sur une toile…
Une autre vision de l’art
Utilisant plusieurs sens, la synesthésie pousse le malade dans ses retranchements en l’incitant à utiliser le don créatif qu’il possède. Lorsqu’il écoute une mélodie, au gré des variations musicales, des flash et taches de couleurs défilent devant ses yeux, lui permettant de coucher sur le papier ce qu’il observe et de nous donner une version picturale de ce qu’il entend.
Des sens qui s’emmêlent les pinceaux et font des synesthètes de véritables artistes capables d’associer une note à une couleur, voire , dans certains cas, à une lettre. Un univers où image et lumière ne font plus qu’un.
Sons et lumières : du pareil au même
Une confusion totale des sens, un sixième sens au service de l’art sous toutes ses formes, qui nous invite à associer musique et peinture mais aussi et surtout à aborder l’art sous un autre angle : celui de la perception, du ressenti, et non plus de la réflexion à proprement parler.
Un talent que certains synesthètes ont su exploiter avec brio à l’instar de David Hockney ou encore de Kandinsky, peintres largement connus pour une utilisation des couleurs exceptionnelle.
Une pathologie neurologique qui devient un don, pour servir l’art quel qu’il soit et nous conduire sur les chemins d’une créativité démesurée.