Voilà maintenant 3 ans que les États-Unis ont laissé leur suprématie à la Chine concernant le marché de l’art. En effet, on a pu constater que les Chinois avaient mis en place une stratégie très agressive afin de se positionner comme étant le leader mondial de ce secteur. C’est désormais chose faite. Cependant, les États-Unis, notamment à travers des adjudications records ces deux dernières années, ont réussi à rattraper leur retard vis-à-vis de l’Empire du milieu, même si ce dernier se maintient toujours en première place de manière confortable.
La Chine domine toujours le marché
En effet, la Chine possède un volume d’activité qui s’élève à 2,1 milliards de dollars pour le premier semestre de cette année (soit une progression de 20% par rapport à 2015) et représente aujourd’hui plus du tiers des enchères publiques dans le monde (35,5% contre 26,9% pour les États-Unis). Par ailleurs, il faut préciser que depuis deux ans, malgré un contexte économique assez difficile, le marché de l’art se porte bien, avec une progression des ventes entre 2014 et 2015 selon les données fournies par http://detective-banque.fr.
La santé du secteur s’est aussi maintenue ces dernières années grâce à un certain volontarisme de la Chine mais aussi par la mise en place remarquée de nombreuses collections muséales importantes dans le monde que ce soit en Asie, aux États-Unis ou en Europe, qui ont eu pour effet de dynamiser le marché. La Grande Bretagne a par ailleurs été l’un des catalyseurs de ce dynamisme, avec un total de 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires, soit un montant 6 fois plus élevé que la France, dont le CA pour le premier semestre 2016 a été de 274 millions d’euros.
Un marché qui se tasse pour 2016
Pour 2016, on a pu constater un fléchissement du marché avec par exemple des ventes aux enchères publiques qui ont baissé de 16% en comparaison du premier semestre 2015, pour un montant d’environ 6,5 milliards de dollars. Quand on sait que ce segment représente un quart de l’achat des œuvres d’art au niveau international, il ne serait pas étonnant d’avoir une année 2016 qui soit en demi-teinte en comparaison de 2014 et 2015. Pour preuve, le leader mondial des ventes aux enchères d’art Christie’s n’a enregistré que 12 ventes dont le montant ont été supérieur à 10 millions de dollars sur le premier trimestre de l’année, alors qu’à la même époque l’an passé, ce chiffre dépassait les 30 unités.
Avec la raréfaction des œuvres d’art de premier plan, on peut s’attendre à de nouveaux records en matière d’adjudication. Cette année, c’est Picasso qui a généré le plus de chiffre d’affaires avec plus de 178 millions d’euros, suivi de près par Daqian pour un montant de 164,5 millions d’euros.