Polémique autour d’une œuvre vandalisée : Le Dirty corner d’Anish Kappor

Alors même que l’œuvre d’Anish Kapoor exposée depuis cet été au cœur des jardins de Versailles dont il est l’invité crée la polémique pour son érotisation à l’extrême, c’est aujourd’hui la volonté de l’artiste de conserver des inscriptions antisémites gravées sur son œuvre qui suscite la polémique. Artiste international principalement connu et célébré pour le coté révolutionnaire de son travail, il nous fait l’honneur cette année d’exposer dans un des lieux les plus symboliques de France, une gigantesque trompe en acier de 60 mètres à la connotation sexuelle évidente, connotation lui ayant apporté les foudres de certains réfractaires à son art l’ayant baptisé, le vagin de la reine…

L’art à l’épreuve de l’intolérance

Se défendant de vouloir provoquer avec son œuvre ayant par ailleurs demandé une logistique impressionnante pour son installation, l’artiste entend conserver les tags antisémites dont son travail a dernièrement été victime. Une position qui pourrait surprendre, ceci dit, pour Anish Kapoor ces inscriptions, aussi abjectes soient elles sont parties intégrantes de l’histoire de l’œuvre.

Cette dernière étant de plus patinée à l’acier corten, effacer les actes de vandalisme reviendrait à abimer voire à dénaturer totalement Dirty Corner. Une réflexion artistique que le performeur Hindo- britannique entend mener pour transformer cet acte de vandalisme en énergie constructive à même de révolutionner la pensée de l’artiste et par là même la place de son travail au sein de la société.

L’art pour l’art

Face aux accusations de sexualité implicite, Anish Kapoor reconnait sa volonté d’inscrire son œuvre dans un axe d’érotisme mais se défend néanmoins de vouloir choquer, en rappelant notamment que le rôle de l’art est principalement de favoriser l’expression mais aussi de pousser à la réflexion.

Un débat qui fait rage outre manche et qui devrait laisser place à celui relatif au malaise Français grandissant face aux questions antisémites, qui visiblement ne sont plus réservées au domaine privé mais attaquent l’artiste non pas pour son œuvre mais pour sa confession religieuse.

 

Crédit photo : lexpress

About the author

Pretium lorem primis senectus habitasse lectus donec ultricies tortor adipiscing fusce morbi volutpat pellentesque consectetur risus molestie curae malesuada. Dignissim lacus convallis massa mauris mattis magnis senectus montes mollis phasellus.

Laisser un commentaire